Cerema : l’Aigle 3D veille sur notre réseau routier




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Le Cerema est un établissement public placé sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires. Expert dans le domaine des infrastructures, il traite, interprète et analyse les données, pour proposer des préconisations en matière de planification de l’entretien des routes. La tâche est à la fois immense car les infrastructures routières représentent plus de 1,2 million de kilomètres. Elle est aussi d’importance car plus de 85% des marchandises et voyageurs utilisent ce réseau pour se déplacer. Chaque année, hors ouvrages d’arts, environ 10 milliards d’euros sont consacrés à l’entretien de ce réseau routier. L’enjeu est donc aussi financier...

À l’occasion des Journées Techniques Route 2019, organisées les 7 et 8 février à Nantes, le Cerema a présenté l’Aigle 3D. Cet outil a été développé entre 2016 et 2017. Il permet de faciliter et d’accélérer considérablement la gestion patrimoniale du réseau routier, et donc d’optimiser son entretien.

L’Aigle 3D est un véhicule d’auscultation capable de numériser la surface de la chaussée avec une précision de l’ordre de 0,25 mm. Il ne présente aucune gène particulière pour la circulation puisqu’il peut travailler jusqu’à 130 km/h, de jour comme de nuit. En 2018, la flotte des Aigle 3D ont ainsi relevé plus de 23.000 km de voies lors de la première campagne sur le réseau routier national non concédé.

Chaque véhicule est équipé de capteurs LCMS (Laser Crack Measurement System), de récepteur GNSS et d’outils de télémaintenance et télémesure. Cela lui permet de mesurer automatiquement la géométrie de la route (pente, dévers, rayon de courbure), de détecter automatiquement les dégradations et les signes de fatigue de la chaussée de différents ordres comme les fissures ouvertes ou pontées (longitudinales, transversales, faïençage), nids de poule, macrotexture, arrachements, désenrobage, orniérage, modifications de l’uni transversal ou longitudinal. Enfin, il détecter la signalisation horizontale (marquage routier).

Les données collectées par les véhicules Aigle 3D sont ensuite traités par les ingénieurs et techniciens du Cerema via des algortihmes de détection automatique des dégradations et ces données sont bien évidemment géolocalisées dans les bases de données géographiques développées sous ArcGIS. 
 

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Grâce à cet ensemble, le Cerama est capable de proposer des indicateurs présentant une image globale et l’état du réseau. Cela permet de pouvoir hiérarchiser les travaux à réaliser selon différents facteurs et enjeux (état physique, climat, trafic, etc.). Cette expertise va permettre au Cerema de se positionner en tant que fournisseur d’une plate-forme (centre serveur) d’analyse des données issues des passages de l’Aigle 3D dans laquelle il serait possible d’agréger les données issues de différentes collectivités ou entités, développant ainsi une base de données de grande précision sur l’état des routes françaises.


Article mis en ligne par Xavier Fodor - SIGMAG SIGTV.FR