Le Forum SITG et le GIS Day 2017 font voyager les géodonnées




© GRAND GENEVE

De la conférence des utilisateurs d’Esri Suisse romande à l’occasion du GIS Day 2017 ressortait un pêle-mêle fort intéressant autour de la sécurité des données et de la mise en place de protocoles d’authentification à travers les témoignages de MBC Ingéo autour de la propriété par étage et du SIG 3D, La Poste Suisse ou d’IHS Markit (informations pétrolières). Ce sentiment de prudence autour de géodonnées sensibles tranchait avec l’autre thème retenu des géodonnées transfrontalières, également à l’affiche du Forum du SITG organisé une semaine plus tôt.
 

Normal, ce sujet est un enjeu majeur, selon Gabriel Doublet, Vice-président du pôle métropolitain du Genevois Français : « il repose sur une réalité historique, géographique, commerciale, humaine et familiale. Malgré la frontière, deux systèmes politiques distincts, le fait que la Suisse ne soit pas en Europe et que nous ayons des systèmes de projection géographique différents, nous devons tout faire pour harmoniser et travailler ensemble ». L’objectif n’est pas neutre : le Grand Genève est la seconde agglomération de Suisse après Zurich, la seconde de Rhône-Alpes après Lyon. Logique donc que le Genevois Français travaille dans le GLCT (groupement local de coopération transfrontalière) sur des projets de lignes de transports urbains transfrontalières. Normal aussi qu’il souhaite aller plus loin en adhérant au pôle SITG. Ce dernier est expert en transfrontalier depuis le premier assemblage de cartes du SITL en 1999. Et plus encore depuis la création de Géoagglo en 2009.


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Aujourd’hui, le SIG du Grand Genève propose nombre de données de référence ou de données métiers et sert de base à des solutions tierces. C’est aussi dans Géoagglo que puisent les postulants au GéoFab. En faisant les 2 événements, il était possible de découvrir les lauréats du premier concours : Tagmyfood, Helloways et Whympr. Les trois ont une vision internationale et donc un intérêt à ce que les données soient autant que possible voyageuses, accessibles et compatibles pour tout SI. Soit, mais dans la limite du réaliste tranchait Bénédicte Loisel. Cartographe à la direction de la mensuration officielle du Canton de Genève, elle vantait les évolutions que pouvaient apporter au RTGE par exemple l’harmonisation sémantique avant de lâcher cette réflexion fort juste : « En matière de géodonnées transfrontalières, il faut savoir accepter qu’il restera des différences entre les données et un travail à mener par chaque acteur pour les compléter de son côté ».
 

Les géomaticiens respirent : ils auront encore du boulot !

X.F.


Article mis en ligne par la rédaction SIGMAG & SIGTV.FR