Une rentrée 2019 (encore) plus chère pour les étudiants en géographie




L'Afneg, l'association des étudiant(e)s en géographie, vient de publier la 4ème édition de son indicateur des coûts de rentrée. Réalisé en complément du baromètre plus généraliste de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), cet indicateur pointe les coûts plus spécifiques pour des futurs géographes et géomaticiens. 
Pour mémoire, cet indicateur est calculé chaque année avec des critères stricts et stables : pour un étudiant non international primo-entrant en licence, non boursier et devant se loger. À noter que le poste lié au logement représente plus de 33% du coût de la rentrée, alors que les aides sociales accordées aux jeunes restent très inégalitaires.

Malgré quelques changements notables comme la fin du régime de santé spécifique aux étudiants, cet indicateur s'avère plus élevé qu'en 2018 avec des frais spécifiques de rentrée qui s'élèvent à 1.298,52 €. Ces frais s'ajoutent à ceux ayant trait à la vie courante (loyer, transport, téléphonie, prix du repas au restaurant universitaire, etc.) qui subissent eux-aussi l'inflation. Ils portent donc à 2.512,76 € le coût de la rentrée pour un étudiant en géographie.

Plus de frais que la moyenne

Par rapport à ce qui était constaté avec l'indicateur l'année dernière, un étudiant doit donc débourser 50,41 € de plus en septembre 2019.

Le surcoût pour étudier en filière géographie est également de 227,50 € par rapport à la moyenne recensée sur l'ensemble des filières par la Fage. Cette dernière pointe notamment l'augmentation de 1,28% des frais d'inscription par rapport à l'an passé, en raison notamment de la CVE-C (contribution vie étudiante et campus). Il faut noter que cette hausse est encore plus importante (et largement controversée) lorsqu'elle concerne les étudiants internationaux. Leurs frais d'inscriptions peuvent être jusqu'à 15 fois plus élevés qu'en 2018 dans les universités qui ne mettent pas en place des exonérations !

Par ailleurs, il faut constater qu'étudier en régions permet d'économiser près de 10% par rapport à des études en Ile-de-France...

Focus sur les ouvrages, l'équipement en SIG et la mobilité géographique

L'Afneg a enrichi son étude de divers focus sur les matériels ou des points plus spécifiques en géographie. Par exemple, les ouvrages qui sont coûteux mais restent indispensables pour réussir ses études. Selon le sondage réalisé, 33,6% des étudiants achètent leurs propres ouvrages et 25,2% des étudiants contraints d'emprunter leurs livres à la bibliothèque universitaire déclarent qu'ils auraient préférer posséder leur propre exemplaire.

Un autre zoom concerne l'utilisation des outils numériques, notamment des SIG. 88% des étudiants ayant déjà utilisé des logiciels SIG dans le cadre d'un cours ou TP ont indiqué ressentir le besoin de les posséder sur leurs ordinateurs. L'Afneg souligne et salue d'ailleurs le fait que certaines universités mettent à disposition des licences gratuites d'ArcGIS. L'effet bénéfique semble s'estomper car cette nouvelle capacité nécessite d'avoir un ordinateur plus puissant que ceux généralement choisis par les étudiants. Dans ses revendications, l'Afneg demande ainsi la mise en place de prêts d'ordinateurs sur des vastes plages horaires.

Enfin, l'Afneg pointe les coûts de la mobilité géographique, pour réaliser des travaux de terrain ou des stages et demande notamment une augmentation du budget des UFR pour permettre une meilleure prises en charge des coûts associés aux stages et sorties de terrain.
X.F.

+ d'infos :
afneg.org/
fage.org/ressources/documents/3/5815-DP-CDR-2019-VF.pdf

Article mis en ligne par Xavier Fodor - SIGMAG SIGTV.FR