Dans les publications liées à la géomatique, on nous parle souvent de données, de traitements ou encore de logiciels. Mais les questions d'organisation et de constitution d'un écosystème autour de la cellule SIG sont plus rares. Le but de cette Carte Blanche n'est pas d'apporter des réponses, qui sont aussi diverses que les milliers de cellules SIG, mais de partager les questions qui la traversent.
Le Département du Territoire de Belfort est situé au Nord Est de la région Bourgogne Franche-Comté. Si sa surface n’est que de 610 km², il compte une population de 149 000 habitants, ce qui en fait le 15ème département le plus peuplé. Le Département s’est doté en 2001 de l’outil SIG à travers la DAERDD. Animé par un administrateur SIG, il s’est doté au fur et à mesure d’outils pour répondre aux problématiques environnementales, puis aux problématiques de la DGA Technique, avec la mise en place d’un Web SIG en 2012.
La réussite d’un projet SIG s’apparente au concept de triangle du feu. Pour avoir une combustion, il faut réunir en quantités équilibrées trois composants : un combustible (par exemple le bois), un comburant (comme l’oxygène) et une source de chaleur. Un excès ou un manque de l’un des ces trois éléments ne permet pas une combustion. En matière de SIG, il nous semble que les trois composants sont les ressources (matérielles, logicielles, humaines), les données et les utilisateurs.
Ainsi dans cette image de triangle du feu, nous avons la sensation que les composants du SIG sont présents, mais que le dosage n’est pas adéquat, donnant seulement une maigre fumée et pas les flammes espérées.
Le Département du Territoire de Belfort est situé au Nord Est de la région Bourgogne Franche-Comté. Si sa surface n’est que de 610 km², il compte une population de 149 000 habitants, ce qui en fait le 15ème département le plus peuplé. Le Département s’est doté en 2001 de l’outil SIG à travers la DAERDD. Animé par un administrateur SIG, il s’est doté au fur et à mesure d’outils pour répondre aux problématiques environnementales, puis aux problématiques de la DGA Technique, avec la mise en place d’un Web SIG en 2012.
La réussite d’un projet SIG s’apparente au concept de triangle du feu. Pour avoir une combustion, il faut réunir en quantités équilibrées trois composants : un combustible (par exemple le bois), un comburant (comme l’oxygène) et une source de chaleur. Un excès ou un manque de l’un des ces trois éléments ne permet pas une combustion. En matière de SIG, il nous semble que les trois composants sont les ressources (matérielles, logicielles, humaines), les données et les utilisateurs.
Ainsi dans cette image de triangle du feu, nous avons la sensation que les composants du SIG sont présents, mais que le dosage n’est pas adéquat, donnant seulement une maigre fumée et pas les flammes espérées.
Intéressons-nous à la première composante, la plus visible : les ressources. Nous nous posons la question de l’hétérogénéité de cette ressource. Bien souvent le SIG s’étend à de nouvelles thématiques et se confronte à des outils métiers préexistants. Il nous semble que viser la complémentarité des outils est bénéfique en comparaison à une uniformisation excessive. Il faut également privilégier la modularité et les solutions interopérables.
La deuxième composante s’apparente au comburant. Elle est plus compliquée à appréhender par sa nature gazeuse, volatile. Dans notre cas, il s’agit de la donnée. Souvent elle fait l’objet de la requête de l’utilisateur qui attend simplement à ce que l’on réponde à sa demande. On peut être tenté de proposer ou d’imposer nos normes (précision de positionnement, précision sémantique, etc.) sur une demande qui n’en a pas objectivement les besoins. Nous croyons que dans le processus d’intégration de l’utilisateur à l’écosystème SIG, nous devions nous inspirer des vendeurs automobiles. Subtilement, ils répondent à la demande en déclenchant les bons leviers qui aboutissent à l’achat, sans accabler le client sous une montagne de détails techniques.
La dernière composante, la chaleur, est encore plus impalpable que la précédente. Résultant dans le monde physique de l’excitation des atomes, nous entrevoyons ici la difficulté que nous ressentons pour intéresser, mobiliser, encourager les utilisateurs. Nous estimons que le SIG présent au Département ne s’est pas suffisamment penché sur cette composante. En mesure de correction, nous réinvestissons ce secteur en rencontrant les services qui pourraient être intéressés et les accompagnons dans la production de données devenant potentiellement des référentiels pour d’autres utilisateurs.
En complément pour retisser le lien avec les utilisateurs, nous avons mis en place des ateliers tournant autour de la thématique géographique pour rencontrer des utilisateurs individuellement qu’ils soient convaincus ou profanes. Ces GéoCafés de 30 minutes, chacun limité à 4 personnes, permettent de distiller l’approche de l’information géographique. Elle pourrait aussi s’étendre aux élus.
En conclusion, l’information géographique est un accélérateur optionnel pour la plupart des utilisateurs. Il est nécessaire de mettre à disposition le bon outil, la bonne donnée pour la bonne personne. Le comprendre permet d’orienter différemment des nouveaux projets et d’animer un réseau sous un nouveau jour.
La deuxième composante s’apparente au comburant. Elle est plus compliquée à appréhender par sa nature gazeuse, volatile. Dans notre cas, il s’agit de la donnée. Souvent elle fait l’objet de la requête de l’utilisateur qui attend simplement à ce que l’on réponde à sa demande. On peut être tenté de proposer ou d’imposer nos normes (précision de positionnement, précision sémantique, etc.) sur une demande qui n’en a pas objectivement les besoins. Nous croyons que dans le processus d’intégration de l’utilisateur à l’écosystème SIG, nous devions nous inspirer des vendeurs automobiles. Subtilement, ils répondent à la demande en déclenchant les bons leviers qui aboutissent à l’achat, sans accabler le client sous une montagne de détails techniques.
La dernière composante, la chaleur, est encore plus impalpable que la précédente. Résultant dans le monde physique de l’excitation des atomes, nous entrevoyons ici la difficulté que nous ressentons pour intéresser, mobiliser, encourager les utilisateurs. Nous estimons que le SIG présent au Département ne s’est pas suffisamment penché sur cette composante. En mesure de correction, nous réinvestissons ce secteur en rencontrant les services qui pourraient être intéressés et les accompagnons dans la production de données devenant potentiellement des référentiels pour d’autres utilisateurs.
En complément pour retisser le lien avec les utilisateurs, nous avons mis en place des ateliers tournant autour de la thématique géographique pour rencontrer des utilisateurs individuellement qu’ils soient convaincus ou profanes. Ces GéoCafés de 30 minutes, chacun limité à 4 personnes, permettent de distiller l’approche de l’information géographique. Elle pourrait aussi s’étendre aux élus.
En conclusion, l’information géographique est un accélérateur optionnel pour la plupart des utilisateurs. Il est nécessaire de mettre à disposition le bon outil, la bonne donnée pour la bonne personne. Le comprendre permet d’orienter différemment des nouveaux projets et d’animer un réseau sous un nouveau jour.
Sur les axes les composantes du SIG : ressources, données et utilisateurs. La zone rouge ne permettrait pas un développement harmonieux du SIG, contrairement à la zone marron qui assure une quantité suffisante et équilibrée des 3 composants. En trait bleu continu, notre positionnement avant notre prise de conscience et en trait bleu pointillé, notre objectif.
Carte Blanche parue dans SIGMAG n°11 (Décembre 2016). Cliquez ici pour vous procurer ce numéro.
Carte Blanche parue dans SIGMAG n°11 (Décembre 2016). Cliquez ici pour vous procurer ce numéro.