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Former des écologues géomaticiens




Depuis 20 ans, l’Université de Toulouse III – Paul Sabatier offre une formation conjuguant des connaissances pointues en écologie et aménagement du territoire et une maitrise des outils numériques. 

Dispensé par l’Université de Toulouse III  – Paul Sabatier, le Master Biodiversité, Écologie et Évolution  (BEE) parcours Géomatique pour l’Aménagement des Territoires et l’Écologie (GATE) se distingue depuis  2005 en formant des écologue s aux outils de spatialisation (SIG, SGBDR, traitement d’images satellites),  fortement appréciés par les professionnels de l’aménagement.  « Ces outils numériques permettent aux  étudiants de traiter des thématiques ayant trait à l’écologie, l’environnement , la biodiversité et  l’aménagement du territoire pour le compte de bureaux d’études, collectivités territoriales, services de  l’État, organismes de recherche ou d’associations de protection de l’environnement. Grâce à leur  concours, ils peuvent notamment p roduire des cartes pour mener des études d’impacts relatives à  l’artificialisation des sols, l’implantation d’éoliennes ou d’ilots de fraicheur urbains ou pour faire aboutir  un projet de développement...

Finalement, nous formons des professionnels, mais auss i des citoyens qui  peuvent et veulent avoir une prise directe sur leur environnement quotidien », annonce Patrick  Mordelet, ancien responsable du Master BEE parcours GATE. Jouissant d’un vaste campus dans le sud - est de la ville rose, l’Université est facil ement accessible en métro ou bus, à vélo en longeant les berges  du canal du Midi ou même en téléphérique puisqu’une ligne relie, depuis 2022, l’Oncopole à l’Université  en 10 minutes. Elle compte pléthore d’associations culturelles, sportives (plus de 40) o u axées sur  l’écologie et l’environnement. « Les étudiants peuvent profiter de sorties nature, participer à des actions  de sensibilisation à la protection de l’environnement ou même jardiner dans les jardins agroécologiques  de l’université ; les amenant ai nsi à consolider par la pratique leurs connaissances en faune et en flore ».

La pratique sert la théorie

Durant deux ans, les étudiants du parcours GATE confortent leur maitrise académique en écologie fonctionnelle et évolutive et en aménagement du territoire, apprennent les fondements théoriques et les usages des SIG, des bases de données et des images satellites et modélisation, décortiquent le rôle des acteurs et des structures de l’aménagement. Ils suivent aussi des modules transversaux (anglais, économie, gestion, droit ou encore sociologie), utiles à leur future insertion professionnelle. Clairement, le parcours GATE fait la part belle aux travaux menés sur le terrain pour professionnaliser ses étudiants. Preuve en est avec le module Diagnostic du Territoire (60 h) qui les pousse à réfléchir autour d’une demande émanant d’un acteur local, comme un parc naturel régional. À son issue, la promotion (16 à 18 élèves) doit rendre un atlas cartographique comportant entre 100 et 150 cartes accompagné d’une notice explicative. « Ce travail collectif plaît beaucoup, soudant résolument le groupe. Les étudiants apprécient de chercher et de faire parler la donnée », considère Patrick Mordelet.

Pour aller plus loin dans la pratique, les étudiants réalisent un stage optionnel de deux mois en M1, un stage de 5 à 6 mois en M2. Tout au long de leur formation, ils rencontrent des professionnels et des chercheurs les frottant à différents métiers. Cette formation exigeante reste relativement accessible. Pour candidater, il faut se prévaloir d’une licence en écologie/biologie des organismes et des populations/ environnement ou équivalent . Le dépôt du dossier s’opère depuis la plate-forme nationale des Masters. « Nous recevons chaque année pas moins de 200 candidatures, et avons tendance à privilégier les profils qui ont de bons résultats aux examens, ayant dans l’idéal réalisé des stages dans le domaine, et témoignant d’un engagement associatif en matière d’environnement ». À la sortie, les diplômés trouvent rapidement un emploi grâce à leurs solides acquis en écologie et à leur bagage en géomatique.

F.P.D-A

TÉMOIN CAMPUS 

Chloé Liedtke Guérin  « Avant d’intégrer le parcours GATE, j’ai obtenu une licence science de la vie, mineure Biologie des Systèmes Continentaux à l’Université de La Rochelle. J’ai sélectionné l’Université de Toulouse pour sa réputation, d’autant que j’avais envie de découvrir une nouvelle région et donc de nouvelles espèces. J’ai apprécié le mélange de l’apprentissage entre l’aménagement du territoire sur un volet réglementaire et un volet technique, via l’utilisation des outils SIG. On peut choisir les matières à suivre lors du second semestre du M1, adaptant ainsi son cursus à ses envies et les volets à approfondir. Par exemple, l’UE « terrain » m’a conduit en Méditerranée pour observer les cortèges floristiques. Le point fort de ce master réside dans la participation de nombreux intervenants extérieurs nous faisant travailler sur des cas concrets. À titre d’exemple, nous nous sommes penchés sur l’implantation d’éoliennes. Nous avons aussi réalisé une étude de l’érosion des sols dans la vallée de Val-de-Sos des Pyrénées dans le cadre du Projet SOLPYR. Durant six mois, ce travail nous a permis de réutiliser tout ce que nous apprenions lors des cours. Parmi les autres points forts, je citerai l’accessibilité et la bienveillance des professeurs. Au niveau du rythme de travail, il est surtout très intense durant le semestre du M1, moins soutenu en M2. Actuellement, je suis en stage de fin d’études au sein d’un bureau d’études, en tant que cheffe de projet écologue. Il s’agit d’un métier qui me plairait beaucoup, mêlant des compétences rédactionnelles, du relationnel et des outils SIG ».

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Article mis en ligne par la rédaction SIGMAG & SIGTV.FR