La situation sanitaire de cette singulière année 2020 n’a pas gâché l’enthousiasme de la dynamique équipe d’Esri Suisse. Le 19 novembre, elle organisait en ligne son traditionnel rendez-vous, vitrine du travail de ses utilisateurs en Romandie. La session s’est ouverte par un hommage à Fabio Oliosi et Emanuele Gennai qui, ayant atteint l’âge heureux de la retraite, ont quitté le petit monde du SIG durant le confinement. Endossant le rôle de Madame Loyale, Caroline Destrez accueillait la centaine de participants connectés avec cette invitation : « Célébrer ensemble, malgré tout ».
Cinq présentations se sont succédé en mode hybride, puisque certains intervenants ont pu se déplacer jusqu’aux locaux d’Esri à Nyon. Autre particularité de cette édition : la majorité des interventions était réalisée par des non-géomaticiens, prouvant une nouvelle fois l’installation du SIG tant comme un outil accessible qu’une solution utile pour répondre aux nouveaux besoins.
Cinq présentations se sont succédé en mode hybride, puisque certains intervenants ont pu se déplacer jusqu’aux locaux d’Esri à Nyon. Autre particularité de cette édition : la majorité des interventions était réalisée par des non-géomaticiens, prouvant une nouvelle fois l’installation du SIG tant comme un outil accessible qu’une solution utile pour répondre aux nouveaux besoins.
Un Dashboard pour suivre les mesures d'aides aux entreprises
C’était par exemple le cas avec Marc-André Siegrist, attaché au développement économique à la DDE de l’État de Genève, qui détaillait le recours à ArcGIS Dashboards pour suivre les mesures d’accompagnement suite à la Covid-19 en faveur des entreprises installées sur le territoire genevois. Dans son précédent numéro (n°26, p.12 et 13), SIGMAG a relaté la création des tableaux de bord, mais entre temps les dossiers se sont empilés, puis un nouveau confinement et de nouvelles aides par exemple pour les hôteliers sont arrivés.
Tout en continuant à actualiser ses Dashboards, la DDE envisage l’ajout d’une dizaine de couches de données cantonales et l’intégration avec ArcGIS Insights. « Notre volonté est de mettre en place des vues et des analyses spatiales au cas par cas pour proposer un suivi ciblé et personnalisé. Il est intéressant de faire un avant/après et être capable de contacter une entreprise qui a fait une demande d’aide lors de la première vague pour connaitre sa situation aujourd’hui », confiait Marc-André Siegrist.
Tout en continuant à actualiser ses Dashboards, la DDE envisage l’ajout d’une dizaine de couches de données cantonales et l’intégration avec ArcGIS Insights. « Notre volonté est de mettre en place des vues et des analyses spatiales au cas par cas pour proposer un suivi ciblé et personnalisé. Il est intéressant de faire un avant/après et être capable de contacter une entreprise qui a fait une demande d’aide lors de la première vague pour connaitre sa situation aujourd’hui », confiait Marc-André Siegrist.
Suivi du trafic pré et post confinement
La Covid-19 était aussi en filigrane de l’intervention de Frédéric Schettini, directeur de l’innovation digitale chez Citec. En début d’année, son groupe spécialisé dans l’ingénierie des transports a lancé un observatoire européen du trafic pré et post confinement (lire SIGMAG n°25) en guise de faire-valoir de son service d’observatoire des mobilités qui suit, complète, analyse et étudie des flux et temps de déplacement sur un territoire donné.
Dans ce cas, Citec compile différentes données : comptages (par tube, caméra ou humain), données dynamiques FCD (floating car data) fournies par Here ou encore statistiques. Les ingénieurs les exploitent ensuite dans ArcGIS Pro à travers plusieurs couches SIG, notamment des principaux axes routiers de Suisse, France et Italie. Les résultats sont alors restitués et partagés sur le Web à travers des StoryMaps.
Dans ce cas, Citec compile différentes données : comptages (par tube, caméra ou humain), données dynamiques FCD (floating car data) fournies par Here ou encore statistiques. Les ingénieurs les exploitent ensuite dans ArcGIS Pro à travers plusieurs couches SIG, notamment des principaux axes routiers de Suisse, France et Italie. Les résultats sont alors restitués et partagés sur le Web à travers des StoryMaps.
Surveillance et gestion des vols de drones
Avec Nathalie Lambert-Cart, géomaticienne à la direction de la stratégie, et Philippe Couturier de la brigade de sureté du domaine aérien, ce GIS day a permis de découvrir l’outil de la police genevoise gérant les demandes d’autorisation de survol des drones. Il n’y existe aucune législation encadrant l’utilisation des drones. La première loi sera installée en février 2021, avec ensuite un durcissement progressif des conditions jusqu’à janvier 2023, puis au-delà. « Toutefois, pour limiter les abus et les accidents, notre règlement cantonal impose de faire une demande de vol dès que l’on est à moins de 300m d’une zone non autorisée », précisent les deux intervenants. Le territoire cantonal est en effet aussi sensible que complexe avec un important trafic aéroportuaire, des sites onusiens ou consulaires, des zones naturelles et des sites protégés.
Depuis mars 2018, les policiers disposent donc d’un guichet cartographique de gestion de données et d’aide à la décision. Construit sur ArcGIS Online, l’outil permet aux policiers de localiser les zones de survol non autorisé ou limité. Ils peuvent aussi éditer une zone de restriction temporaire, par exemple instaurée le temps d’une rencontre internationale. « Ce guichet sert à contrôler l’ensemble des vols et permet de réaliser des statistiques. Par exemple, en cette année très particulière 1.300 vols de drones ont été déclarés, à 90% pour des missions professionnelles. Nous classons même les marques utilisées, ce qui nous permettra de travailler plus facilement avec les fabricants.
Depuis mars 2018, les policiers disposent donc d’un guichet cartographique de gestion de données et d’aide à la décision. Construit sur ArcGIS Online, l’outil permet aux policiers de localiser les zones de survol non autorisé ou limité. Ils peuvent aussi éditer une zone de restriction temporaire, par exemple instaurée le temps d’une rencontre internationale. « Ce guichet sert à contrôler l’ensemble des vols et permet de réaliser des statistiques. Par exemple, en cette année très particulière 1.300 vols de drones ont été déclarés, à 90% pour des missions professionnelles. Nous classons même les marques utilisées, ce qui nous permettra de travailler plus facilement avec les fabricants.
Côté grand public, nous avons créé une Story Maps expliquant aussi la marche à suivre. Le pilote visualise sur une carte les zones interdites et prépare son plan de vol. Un outil de mesure lui permet de dessiner sa zone de vol, d’indiquer le point de décollage, les lieux filmés, etc. Le pilote génère ensuite un PDF qu’il adresse avec son formulaire de demande d’autorisation ».
En 2021, l’outil va être porté sur ArcGIS Enterprise et relié à Swiss U-Space, le tout premier système national de gestion du trafic des drones en Europe. Par ailleurs, pour encadrer plus de 1.000 manifestations par an, Philippe Couturier espère que l’effectif, actuellement de 4 personnes, soit renforcé. Déjà, le nouvel outil permettra d’automatiser 80% des tâches avec un système de geofencing dynamique.
En 2021, l’outil va être porté sur ArcGIS Enterprise et relié à Swiss U-Space, le tout premier système national de gestion du trafic des drones en Europe. Par ailleurs, pour encadrer plus de 1.000 manifestations par an, Philippe Couturier espère que l’effectif, actuellement de 4 personnes, soit renforcé. Déjà, le nouvel outil permettra d’automatiser 80% des tâches avec un système de geofencing dynamique.
Automatisation des analyses des projets de construction
Enfin, deux étudiants intervenaient aussi lors ce GIS day Romandie. Pedro Dos Santos Maia présentait le thème de son doctorat pour le Graduate Institute Genève autour des technologies SIG et des pratiques gouvernementales, invitant les participants aux GIS Day à lui apporter leurs témoignages. Quant à Thibaut Juillard, étudiant à l’EPFL, il a détaillé le projet d’études réalisé lors de son stage au canton de Genève. Il a créé un processus très prometteur d’études de conformité des projets de construction vis-à-vis de différentes contraintes (distances limites, plan d’affectation et diverses restrictions RDPPF). Pour cela, il a développé une chaine de traitement et de calculs automatisés. Le modèle du bâtiment à réaliser passe au crible d’ArcGIS Pro pour réaliser des analyses environnementales de la parcelle vide et étudier le volume constructible. La maquette BIM simplifiée est ensuite importée depuis Revit pour vérifier les restrictions et, en fonction d’un gabarit (emprise du bâtiment + distances limites), détecter les conflits potentiels, « valider » le projet ou inviter à le modifier. Ce projet d’études reste à un niveau purement théorique, mais il est fort probable qu’un tel système soit utilisé d’ici 5 à 10 ans par le Canton de Genève.
+ d'infos et accès au replay du GIS Day :
esri.ch
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