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Signalisation verticale : l'importance du modèle de données




Signalisation verticale : l'importance du modèle de données
En 2006, le Service des ponts et chaussées (SPC) de l’État de Fribourg a décidé de numériser et cartographier son cadastre de la signalisation routière, soit verticale (panneaux) et horizontale (marquage). Ce but ambitieux est d’une part, d’en avoir une vue globale (sur 640 km de routes cantonales et 4.000 km de routes communales) et d’autre part, de retrouver facilement les autorisations légales liées. Un applicatif SIG a ainsi été mis en place.

Après 8 ans de saisie, il était impossible de maintenir une telle application (changement de version, modèle différent, nouvelle technologie, perte de ressources) entrainant immanquablement une refonte conceptuelle. Les aspects de reprise de données et leur diffusion, ainsi que formation et relations humaines sont pris en considération en défiant ArcGIS for Desktop sans application métier spécifique.

Le Modèle Conceptuel de Données (MCD) est complètement revu, simplifié, adapté avec quelques sacrifices (attributs ou relations pas indispensable). Le concept relationnel « support-signal-plaque » 1:N est adopté en exploitant la puissance de la Géodatabase (domaines de valeurs) guidant la saisie sans applicatifs particuliers mais avec une connaissance de base SIG.

Le modèle graphique résultant de l’ArcGIS Diagrammer est un moyen perspicace de dialogue avec les utilisateurs. Une importance particulière est l’activation de l’Editor Tracking ainsi que l’attribution automatique des clés « origine et destination » des relations en utilisant le Global ID.

La File Géodatabase est idéale pour la validation du modèle ainsi que l’utilisation de la nouvelle méthode de saisie et la formation avant le passage définitif en production (SDE). Il est à relever qu’un utilisateur ayant travaillé sous l’ancienne application apporte ses connaissances métier applicatives au nouvel utilisateur qui découvre cette façon de saisie.

Un point crucial est la diffusion et documentation facilitée de la géodonnée à travers un portail cartographique Intranet (ArcGIS for Server) ou l’exploitation de la base par création de produits dérivés comme les tronçons de limitation de vitesse légale (référencement linaire). L’apport de StreetView (Add-In de SIGGIS) ou du relevé d’état des routes par photos (InfraVision d’Infralab) est une aide précieuse à la saisie.

À ce jour, un tiers de la signalisation est cadastré, soit 10.500 supports et 15.800 signaux liés à plus de 6.000 décisions. La prochaine étape est l’intégration d’outils mobiles existants comme Collector for ArcGIS afin de pouvoir effectuer une lecture ou saisie déconnectée.

Certes, cette manière « traditionnelle » de représentation 2D sans masques de saisie spécifique est peut-être dépassée par la 3D ou réalité filmée du terrain, mais elle a l’intérêt d’apporter un degré de liberté tout en exploitant, si possible, les produits standards d’Esri sans grands développements, en misant sur la formation.
La représentation 2D sans masques de saisie spécifique est peut-être dépassée par la 3D, mais elle apporte un degré de liberté.

La représentation 2D sans masques de saisie spécifique est peut-être dépassée par la 3D, mais elle apporte un degré de liberté.

Signalisation verticale : l'importance du modèle de données
Après plusieurs années de consulting chez Esri Suisse (Zurich), Christophe Emery est responsable SIG et informatique au service des Ponts et Chaussées de l’État de Fribourg.

Sa Carte Blanche est parue dans SIGMAG n°10 (octobre 2016). Cliquez ici pour vous procurer ce numéro.

Article mis en ligne par la rédaction SIGMAG & SIGTV.FR