Le Service de l’environnement du Canton de Fribourg a pour mission de protéger les ressources naturelles et de veiller à l’application des réglementations cantonales et fédérales en matière d’écologie. Ses agents interviennent aussi bien en prévention qu’en gestion de crise, notamment lors de pollutions touchant les eaux, les sols ou l’air. « Nous sommes 26 personnes mobilisées dans le service de piquet pour les pollutions, auxquelles s’ajoutent des juristes et d’autres spécialistes, explique Lionel Schouwey, chef de secteur laboratoire au Service de l’environnement du Canton de Fribourg. Notre service d’intervention découlant plus particulièrement de la loi sur les eaux, nos interventions sont majoritairement centrées sur les eaux. Chaque année, près d’une centaine de cas sont instruits, allant de simples constats sans suite à des procédures judiciaires pour atteintes graves. Ces interventions concernent aussi bien les cours d’eau, les lacs que les zones de protection des eaux souterraines. Les agents traitent des pollutions d’origines variées, agricoles, industrielles, routières ou encore accidentelles, mais l’objectif reste toujours le même : préserver la ressource en eau, essentielle pour la population et les écosystèmes sur l’ensemble du territoire cantonal ».
Côté bureautique, les agents utilisent une base Access installée il y a plus de vingt ans et devenue aujourd’hui bien obsolète. Concrètement, de retour au bureau, ils saisissent manuellement les constats notés dans un carnet de terrain. Les rapports d’inspection sont générés à partir de modèles vides qu’il faut remplir intégralement, avant de stocker les documents dans des répertoires partagés. « Cette procédure est lourde et peu pratique. Surtout, elle ne permet absolument pas de faire de liens entre les cas.
Côté bureautique, les agents utilisent une base Access installée il y a plus de vingt ans et devenue aujourd’hui bien obsolète. Concrètement, de retour au bureau, ils saisissent manuellement les constats notés dans un carnet de terrain. Les rapports d’inspection sont générés à partir de modèles vides qu’il faut remplir intégralement, avant de stocker les documents dans des répertoires partagés. « Cette procédure est lourde et peu pratique. Surtout, elle ne permet absolument pas de faire de liens entre les cas.
Établir un lien spatial entre les cas
C’est sur cette idée qu’est né le projet de « PolluMap ». Avec lui, le Service de l’environnement va disposer d’un outil SIG intégré bâti sur ArcGIS Enterprise. C’est Topomat qui a été retenu pour développer cette nouvelle solution, en lien avec le Service de la géoinformation du Canton. « Notre rôle a été de transformer les besoins métier en outils opérationnels, en tirant parti des capacités d’ArcGIS », souligne Marie-Christine Nicolle, cheffe de projet chez Topomat. Le projet repose sur deux briques complémentaires. D’un côté, une application de terrain fonctionnant en mode connecté avec Survey123. Elle permet de créer à l’aide de formulaires bilingues, en français et en allemand, un point de pollution, de saisir les attributs, d’ajouter des photos. Certaines informations sont même préremplies automatiquement grâce aux croisements avec les bases cantonales : zones de protection des eaux souterraines, biotopes, zones alluviales nationales ou cantonales. « C’est un vrai gain de temps et de fiabilité, même si nous avons encore quelques optimisations à mener sur la rapidité des requêtes spatiales multiples », confient nos interlocuteurs.
Enfin, Survey123 génère automatiquement un rapport Word. L’autre facette de la solution, c’est une application métier développée avec ArcGIS Experience Builder, qui centralise l’ensemble des cas, propose des statistiques et permet aussi de saisir des données depuis le bureau ou de compléter celles saisies sur le terrain. Au final, les documents et photos sont automatiquement transférés dans SharePoint, grâce à un connecteur avec Power Automate, afin que chaque dossier dispose de son répertoire dédié. « L’ensemble repose sur une géodatabase d’entreprise gérée en interne garantissant la cohérence et la sécurité des informations. Elle s’appuie sur une authentification Windows à double facteur garantissant la traçabilité de chaque agent, complète Nicolas Reinhard, collaborateur scientifique SIG au Service de la géoinformation. Les utilisateurs sont ainsi identifiés nominativement, qu’ils interviennent depuis un smartphone ou un poste de bureau ». Les suites varient selon les cas : simple enregistrement, mesures de mise en conformité, voire dénonciation au ministère public en cas d’atteinte grave. Le partage avec d’autres services se limite pour l’instant à des exports PDF, mais une réflexion est en cours pour alimenter le portail cartographique cantonal avec une partie des données.
Après plusieurs phases de tests, la mise en service de PolluMap est attendue d’ici la fin de l’année. Les premières expérimentations sur le terrain ont confirmé la pertinence de l’approche : meilleure réactivité, meilleure coordination et surtout une vision consolidée des pollutions à l’échelle du territoire. « Avec PolluMap, nous avons enfin un outil qui nous permet de croiser les informations et de bâtir une mémoire collective », conclut Lionel Schouwey.
Xavier Fodor
+ d'infos :
topomat.ch
Enfin, Survey123 génère automatiquement un rapport Word. L’autre facette de la solution, c’est une application métier développée avec ArcGIS Experience Builder, qui centralise l’ensemble des cas, propose des statistiques et permet aussi de saisir des données depuis le bureau ou de compléter celles saisies sur le terrain. Au final, les documents et photos sont automatiquement transférés dans SharePoint, grâce à un connecteur avec Power Automate, afin que chaque dossier dispose de son répertoire dédié. « L’ensemble repose sur une géodatabase d’entreprise gérée en interne garantissant la cohérence et la sécurité des informations. Elle s’appuie sur une authentification Windows à double facteur garantissant la traçabilité de chaque agent, complète Nicolas Reinhard, collaborateur scientifique SIG au Service de la géoinformation. Les utilisateurs sont ainsi identifiés nominativement, qu’ils interviennent depuis un smartphone ou un poste de bureau ». Les suites varient selon les cas : simple enregistrement, mesures de mise en conformité, voire dénonciation au ministère public en cas d’atteinte grave. Le partage avec d’autres services se limite pour l’instant à des exports PDF, mais une réflexion est en cours pour alimenter le portail cartographique cantonal avec une partie des données.
Après plusieurs phases de tests, la mise en service de PolluMap est attendue d’ici la fin de l’année. Les premières expérimentations sur le terrain ont confirmé la pertinence de l’approche : meilleure réactivité, meilleure coordination et surtout une vision consolidée des pollutions à l’échelle du territoire. « Avec PolluMap, nous avons enfin un outil qui nous permet de croiser les informations et de bâtir une mémoire collective », conclut Lionel Schouwey.
Xavier Fodor
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