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Un Master au service des territoires


Une formation pluridisciplinaire



Le Master Géomatique, Environnement, et Risques côtiers apporte un lot de connaissances variées relatives aux risques. Il offre aussi un socle de compétences analytiques et techniques axées sur le traitement numérique de l’information géographique. 

Peu avant le début des années 2000, l’Institut de Géographie et d’Aménagement de Nantes Université (IGARUN) avait déjà pris conscience des enjeux liés au SIG. À cet te fin, l’établissement, qui accueille quelque 500 étudiants, a mis au point le Master Géomatique, Environnement, et Risques côtiers (GER). Installée sur le campus Tertre, chaque promotion annuelle se limite à 18 places pour p lus d e 35 0 candidatures. Les étudiants sont formés à la gestion des risques provoqués par les changements environnementaux. L’angle est méthodologique, guidé par l’équipe de recherche de l’UMR Littoral Environnement Télédétection Géomatique. « Ce diplôme fait la différence avec une approche multidisciplinaire, traitant des concepts, des méthodes et des outils de la géomatique, de sorte que nos étudiants puissent mobiliser toutes ces connaissances dans leur future vie professionnelle, en apportant des réponses concrètes aux problématiques de vulnérabilité que rencontrent les territoires », résume Nicolas Rollo, maître de conférences à l’IGARUN et responsable pédagogique du Master GER. La promotion bénéficie de deux salles informatiques dédiées aux cours de cartographie, géomatique, télédétection et statistiques, d’une bibliothèque et d’une cartothèque. Pour se loger ou se divertir, les étudiants peuvent rejoindre le centre nantais en tram en une dizaine de minutes ou en empruntant la voie cyclable qui longe les bords de l’Erdre.

Un accent porté sur la pratique

Concrètement, les étudiants en M1 sont initiés aux méthodologies de la géographie, aux SIG et au droit de l’urbanisme et de l’environnement par des enseignants-chercheurs et des professionnels. « Nous les mobilisons et les rendons autonomes afin qu’ils soient véritablement acteurs de leur formation ». Ils choisissent également un atelier de spécialisation parmi trois options disponibles : Mer et littoral, Territoire et sociétés, Ville et urbanisme. Le temps d’ateliers dirigés menés tout au long de l’année, ils peuvent être amenés à réaliser un mémoire de recherche avec une restitution cartographique et textuelle ou des diagnostics territoriaux.« Dernièrement, ils ont reçu une commande du bureau d’études SCE qui souhaitait obtenir un benchmark des outils existants pour traiter des données SIG en 3D », illustre Nicolas Rollo.

En M2, le format en ateliers et projets est fortement plébiscité pour aborder en profondeur les risques et l’environnement, la géomatique avancée, la gestion et la dif fusion de l’information géographique. Les étudiants assistent à des séminaires bilingues, des rencontres métiers et des ateliers. « L’atelier de géomatique participative, qui s’échelonne sur une dizaine de jours, leur permet de savoir comment s’approprier et exploiter la donnée OpenStreetMap. L’atelier de spécialisation de géomatique opérationnelle, qui dure une semaine, donne lieu à des formations sur les outils SIG et à des rencontres avec des géomaticiens qui se soldent par des sessions de pédagogie inversée ». Cette seconde année se ponctue par un stage (de 4 à 6 mois) et un mémoire de fin d’études. Une autre particularité du parcours GER est qu’il profite d’un accord de double diplomation avec l’Institut Universitaire d’Abidjan. Il offre ainsi la possibilité aux étudiants de réaliser leur stage en Côte d’Ivoire.

Pour candidater, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau BAC+3. « Si la majorité de la promotion est issue d’un cursus de géographie, certains proviennent des sciences de la terre, de l’aménagement et de l’urbanisme ». Le rythme de travail est relativement dense. Mais les débouchés à la sortie sont clairement variés : chargé d’études, cartographe, géomaticien, ingénieur d’étude… « Le taux d’insertion de la promotion 2022 était de 100 % à 6/8   mois ; 85,7 % occupant un emploi, les 14,3 % restants ayant préféré poursuivre. leurs études », informe Nicolas Rollo. En bref, c’est une formation qui s’inscrit réellement en adéquation avec les besoins terrain.

F.P.D-A

TÉMOIN CAMPUS 

Agathe Guérin « Avant d’effectuer le master GER, j’ai obtenu un BTS Gestion et Protection de la Nature et une licence en Géographie et Aménagement. J’ai choisi l’IGARUN pour sa très bonne réputation. Professionnalisant, le Master GER offre une approche transversale des enseignements, qui nous permet de cultiver une vision globale et interconnectée des projets. En complément, les enseignants encouragent systématiquement la prise de recul sur l’ensemble des sujets traités. L’apport théorique est enrichi par des projets concrets, des semaines de terrain et des rencontres avec des professionnels du secteur. L’équipe pédagogique est toujours à l’écoute. En me soutenant dans mon parcours, elle a clairement joué un rôle majeur dans mon épanouissement. À cela, s’ajoute une promotion particulièrement soudée et dynamique, ce qui a contribué à créer une ambiance d’apprentissage enrichissante et stimulante. Clairement, ce master m’a ouvert de nombreuses perspectives professionnelles. La charge de travail est intense, mais extrêmement formatrice. Nous avons ainsi appris à organiser efficacement notre temps, à partager la charge de travail et, de ce fait, à développer un véritable esprit d’équipe. À la suite de mon stage de fin d’études, j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’Office National des Forêts. Aujourd’hui, je suis géomaticienne pour la Défense des Forêts contre les Incendies sur la Zone de Défense Ouest ».

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Article mis en ligne par la rédaction SIGMAG & SIGTV.FR