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Bordeaux Métropole - Double objectif : mutualisation et évolution du SIG communautaire

Bordeaux Métropole - Double objectif : mutualisation et évolution du SIG communautaire




Bordeaux Métropole
28 communes
724.224 habitants  
578 km²

http://www.bordeaux-metropole.fr/




Pour répondre aux questions de SIGMAG, pas moins de 5 personnes étaient réunies autour de la table. Dans les échanges, il ne s’agissait pas tant de répondre aux questions sur l’impact de la prise de compétences avec le passage en métropole sur le SIG, mais de témoigner sur la dynamique engagée autour de la mutualisation des  services SIG de la Métropole et de la ville centre et de la mise en perspective d’un SIG métropolitain ayant vocation à s’ouvrir largement aux communes. En effet, la communauté urbaine devenue métropole au 1er janvier 2015, traitait déjà un grand nombre de domaines de mise en œuvre du SIG. La création de Bordeaux Métropole ajoute cependant donc une actualité aux réflexions engagées il y a quelques mois en vue de mutualiser les entités qui travaillent autour du SIG, dans la Métropole et la ville centre. De l’autre, il faudra faire évoluer le SIG communautaire en menant à son terme le projet «SIG 2015».
Il faut tout d’abord rappeler que depuis 20 ans, l’information géographique tient une place importante au sein de l’ex CUB. Ainsi, 5 personnes de la DSI assurent l’administration du SIG et le développement de ses applications, alors que 35 agents de la direction de l’information géographique anime et gère la production et les échanges de données à l’échelle du territoire métropolitain. «Aujourd’hui, 398 jeux de données sont centralisées, partagées et classées sous 20 thématiques, indique Marie Gitton, en charge de l’animation et de la coordination du SIG. Différents outils en clients lourds et des accès clients via des interfaces web permettent aux services de la Métropole -mais aussi à ceux des communes adhérentes- de consulter et parfois d’enrichir les données. En outre, 113 jeux de données sont disponibles en Open Data par le biais d’un portail donnant aussi accès à différents services de géocodage, de données en temps réel, etc.»
Tous ces services, outils et données sont ainsi mis à la disposition de l’ensemble des communes de la Métropole qui, à part trois d’entre elles, sont toutes équipées en solutions SIG. Et au sein de l’intercommunalité, 5 villes ont une démarche plus avancée avec des moyens humains spécialisés en  SIG : Bordeaux, Bègles, Pessac, Mérignac, Bruges et Cenon. Et c’est justement avec la ville centre que la Métropole a déjà engagé la démarche de mutualisation autour du SIG.
En effet, la ville de Bordeaux tient une place particulière dans le futur dispositif métropolitain en disposant d’un service SIG structuré de 4 personnes et par son savoir faire dans les domaines d’applications des thématiques communales potentiellement transposables à d’autres communes. «Nous gérons une quarantaine de lots de données avec 18 référents SIG répartis dans les services, notamment dans les services techniques pour la saisie des données et leur bon fonctionnement, explique Arnaud Buray, Chef du service Géographique et Innovation à la Ville de Bordeaux. Les usages du SIG sont multiples : production et exploitation de données géographiques, consultation en ligne,  réalisation d’applications web mais également intégration de composantes spatiales dans les SI et notamment le développement du géodécisionnel». Ces données propres à la ville centre s’ajoutent à celles fournies par la Métropole. «Aujourd’hui, les services SIG, qui collaborent avec des échanges de données, entreprennent la création d’une entité mutualisée au sein d’une même direction générale, en charge du numérique et des systèmes d’information. Cela veut dire que les agents feront des missions pour la Métropole, mais aussi pour la ou les communes qui auront mutualisé leurs services», confie Jean-Pierre Sabatier. Si le Directeur de l’information géographique de Bordeaux Métropole apporte cette nuance, c’est que la démarche en cours a vocation à s’élargir aux communes qui le souhaitent.  «Les élus des communes doivent se prononcer en mars et voter l’éventuelle entrée de leurs communes dans cette démarche de mutualisation» (NDLR : cet entretien a été réalisé mi-février 2015). D’ores et déjà différentes réunions de travail ont eu lieu, également pour faire en sorte que les offres de service et le SIG métropolitain soient les plus ouverts possibles et les plus intégrés entre les besoins des communes de la métropole, « en s’appuyant sur des contrats d’engagements en substitution et/ou dans le prolongement des dispositifs de collaboration et conventions d’échanges existants».
Ce point d’une gouvernance à deux ou plus croise donc une autre actualité : le projet «SIG 2015» d’évolution du SIG communautaire. «Nous l’avons engagé en juin 2014 pour réfléchir d’une manière globale à son aspect organisationnel et la mise en place des logiciels, des données et leur organisation, explique Gabriel Dos Santos, chef du projet SIG 2015 à la DSI de Bordeaux Métropole. Une des phases du projet a consisté à interroger les agents de la CUB, les communes et les partenaires pour recenser leurs besoins, la manière dont nous répondons aujourd’hui et comment mieux le faire demain. Actuellement nous sommes dans la 3ème phase du projet qui fixe différents scénarios d’évolution du cahier des charges : convergences entre les données de l’information géographique avec celles de CAO/DAO, 3D, géodécisionnel...» Fin mars débutera ainsi la dernière phase du projet retenant le scenario qui donnera les axes à suivre jusqu’en 2025 !

Cet article est extrait d'un dossier «Essentiel» publié dans SIGMAG n°4 de mars 2015. Pour vous procurer ce numéro dans notre boutique, cliquez ici.