Fin janvier, Google a annoncé l'arrêt de Google Maps Engine et Google Earth Enterprise, dont la licence est désormais gratuite. Sur un blog, la fin du support de Google Maps Engine (GME) s’affiche même précisément au 29 janvier 2016. Ce désengagement soudain a surpris, tant Google a dépensé des sommes astronomiques dans pour ses solutions d’informations géographiques, notamment Street View.
Dès lors, plusieurs éditeurs ont fait part de leur velléité à récupérer les clients pros. Une actualité, publiée dès le 31 janvier en Une du site d’Esri Inc, immédiatement relayée sur sigtv.fr et reprise depuis par les distributeurs Esri à travers le Monde, laisse cependant à penser que Google s’est plus particulièrement rapproché d’Esri pour qu’il prenne sa suite. Un mois après, ni Esri ni Google n’ont cependant fait de communication officielle. Résultat, notre rédaction ne peut toujours qu’émettre des suppositions, tout en s’en tenant aux faits.
D’un côté, il semble peu croyable que Google délaisse du jour au lendemain ses gros comptes, notamment gouvernementaux. De l’autre, vue la jurisprudence américaine, il paraît improbable qu’Esri affiche le logo et autres spécifications de Google sans son autorisation. Reste les faits : Esri invite les clients de Google à migrer gratuitement vers les solutions proposées par la plate-forme ArcGIS 10.3. Son site vante ainsi les équivalences entre les deux environnements et les offres, par exemple le serveur Google Earth Enterprise et ArcGIS for Server avec Portal for ArcGIS ou bien Google Earth Entreprise Client face du nouvel ArcGIS Pro.
Et pour convaincre les futurs ex-Google, Esri déploie le tapis rouge. Le transfert sera gratuit la première année, pour la souscription et la maintenance. Même invitation envers les partenaires Google qui sont encouragés à rejoindre le programme de partenariat d'Esri : le logiciel, la formation et l'assistance technique dans la migration de leurs applications dans l'environnement Esri sera en « open bar » pendant un an.
Depuis, plus rien à part l’évolution légère de mise en page du site, avec par exemple l’ajout d’une « invitation » à participer aux conférences. Rien n’est en revanche précisé sur ce qu’il peut arriver hors des Etats-Unis, par exemple en France. Certes les clients y sont ceux de Google & Esri Inc, mais aussi ceux d’Esri France ou du bureau de Google Paris.

+ d'infos :
www.esri.com/landing-pages/products/google-lp